MA PARENTHESE CENTRAFRICAINE

Par Michel Hueber

Je suis né et vis actuellement en France. Je suis parti à Bangui en 1986 dans le cadre du service militaire.
Pratiquant le basket avant mon départ, voici le récit de mon expérience de vie lors de mes années Centrafricaines.
En début d’année 1987, j’ai participé à un entrainement avec l’équipe HIT TRESOR. Le groupe comprenait la plupart des anciens internationaux centrafricains restés au pays et, le niveau était très élevé, telle une équipe de Pro A en France.
Je jouais avant mon départ de France au niveau départemental et, lorsque Aubin Goporo et ses coéquipiers m’ont tendu la main pour intégrer l’équipe de TONDEMA qui me correspondait bien mieux en Centrafrique, j’ai immédiatement saisi l’opportunité qui m’était offerte d’intégrer cette équipe, de jeunes joueurs et de copains.
Malgré l’absence d’infrastructures de qualité, le manque d’entraineurs et d’arbitres, nous avons toujours réussi à nous entrainer et à jouer plusieurs matchs tout en progressant.
Je me sentais très à l’aise dans cette équipe et, cela a été une expérience tant profitable, sur le plan sportif que sur le plan humain.
J’en garde un excellent souvenir.
Il n’était pas fortement aisé pour un européen au niveau de basket modeste, d’être intégré dans une équipe Centrafricaine- cela est aussi vrai pour tous, en France comme ailleurs, mais j’ai pu m’adapter facilement et jouer quelques matchs.
Je garderais en mémoire cet esprit de franche camaraderie qui régnait dans l’équipe, lors des entrainements et matchs, même moyennement bien organisés…les après-midi à prendre plaisir de shooter au panier, en Centre Sportif, sur les terrains plus ou moins plats et délimités, les anneaux sans filets… Mais tout cela dans un bon esprit sportif.
J’ai eu le plaisir de revoir certains coéquipiers en France, comme Thierry Pendeoro et Ludovic Devaux
Je garde encore au fond d’une armoire, la tenue blanche et violette de TONDEMA, que les joueurs m’ont offert le jour de mon départ en 1988.
Pour couronner le tout, j’avais rencontré ma future épouse, lors d’une soirée entre collègues; toute l’équipe fut présentée au mariage.
Cette courte expérience m’a marquée positivement et, cela restera un vrai bon souvenir de mon séjour en Centrafrique.

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