PAS DE SOIREE SANS JAMES!

PAS DE SOIREE SANS JAMES!

A notre avis, le moment le plus marquant du cérémonial de clôture de l’Afrobasket 1987, n’était pas la remise du Trophée à l’équipe nationale de Centrafrique victorieuse, mais la prestation de notre Haut-Commissaire à la Jeunesse et aux Sports, M. Gaston GAMBOR(James) en cette soirée mémorable…

Pour rappel, la compétition avait eu lieu à Tunis où la République Centrafricaine a réalisé depuis le sacre de 1974, son meilleur parcours lors d’une phase finale d’Afrobasket, en se hissant après deux semaines de succès à l’ultime match de consécration face à l’Egypte.

Le lendemain soir, dans la plus grande salle de réception de l'hôtel Hasdrubal, toutes les équipes accompagnées de leur chef de délégation respective avaient alors pris place pour la cérémonie de clôture : cérémonial de désignation du meilleur joueur du tournoi, remise du Trophée tant convoité de Champion d’Afrique, et le pot d’amitiés en l’honneur de tous les participants.

L’apéritif servi, coulait à flot, rythmant l’hilarité dans les conversations, en attendant le démarrage des festivités prévu à 7 heures du soir…

La pendule marqua 7 heures…les officiels, tous les convives étaient installés, seul manqua à cet aréopage de sportifs, le Haut-Commissaire à la Jeunesse et aux Sports de Centrafrique, Chef de la délégation de l’équipe championne…l’Officier, Capitaine « James » GAMBOR…. On annonça le retard pris dans l’organisation de la fête sans plus de commentaires…

Plus de deux heures se sont écoulées (chrono en main), et toutes les équipes spéculaient sur le pourquoi du retard de la soirée, l'équipe Centrafricaine en première.

Pourquoi ce retard, que se passe t’-il, où est-il? Au fond…les joueurs connaissant leur ministre, avaient  une appréhension sur sa propension à se peigner le détail, à scénariser ses apparitions lors des moments grandioses…ce qui se confirma.

Soudain un grand silence se fit, la porte du fond de la salle s'ouvrit, et l'on découvrit le Grand «James » dans toute sa splendeur… costume smoking noir-deux fentes, nœud papillon ajusté sur une chemise blanche, manteau posé sur les épaules, cigare coincé aux commissures des lèvres, qui avançait dans une démarche chaloupée, déhanchement dont il a seul le secret avec le buste projeté vers l’avant, au bras d’une jeune tunisienne, élancée et très élégante…Sacré James !!!

[Le Monsieur s'est toujours démarqué, c'est une personnalité très respectée du milieu de l’Afrobasket et en Afrique. Notamment à Tunis où le Maire de la ville a reçu la délégation centrafricaine en marge du tournoi de 1987, en reconnaissance du titre de Champion 72/73, remporté par James avec le Club Asi Zetouna.

A inscrire aussi au palmarès du joueur :

  MVP  au 7ème  Championnat africain 1974, meilleur sportif le plus titré d’Afrique 1974 (Trophée Mobutu Séssé Séko), capitaine de l’équipe Africaine en 1975. Même le Grand artiste musicien du continent  Koffi Olomidé et la Grande vedette de la chanson congolaise  Tshala Mwana citaient son nom dans leur répertoire. Récemment à Tunis, le 21 décembre 2017 lors de la finale du Tournoi des Clubs Champions d’Afrique, il a été distingué par les Hautes Instances du Basket africain de l’Etoile d’OR et du Panier d’OR FIBB et FIBA Afrique].

Spontanément la délégation centrafricaine s'est donc levée, et debout a commencé par applaudir, les autres suivirent et firent de même, soulevant une grande acclamation dans la salle, ce qui redoubla la vivacité de notre Grand James a balayé d’un regard empreint de fierté l’assistance…il reçut alors l’accueil escompté…mission accomplie.

Entrée digne de l’acteur James Bond, notre James a toujours été ainsi… Etait-ce prémonitoire son pseudonyme de James ? Il mène un train de vie comme James Bond dans ses films, toujours en compagnie de la gent féminine, vêtement sur mesure, chaussettes tricolores, chaussures à bout pointu, voitures de luxe, cigare pincé au coin de la bouche.

Après les commodités protocolaires de convenance à l’endroit des convives, James s’était installé et la soirée débuta…l’équipe de Centrafrique fière et amusée de ce contretemps, profita de sa soirée de gloire.

Une soirée très importante qui honorait les futurs représentants du basket-ball  du continent africain, aux Jeux Olympiques de Séoul 1988. Mais cet épisode est une autre histoire à venir…

En définitif, James nous habitua à ses apparitions scénarisées dans un contexte toujours glamour, personnage élégant et frimeur, que toute la ville de Bangui aimait, qui reste encore unique en son genre.

Promu Général par le gouvernement centrafricain pour ses états de service à la nation et au sein de l’armée, il signe depuis ses documents par les initiales 3G….Général Gaston GAMBOR.

La fierté nationale.

 

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