…Gilles MAZOUNGOU, même parti, ne cesse d’être à nos côtés…

Par Aubin GOPORO et Docteur Crépin KEZZA

 Bamaraebook

 Il s’en est allé…

Il s’en est allé un après-midi du 6 décembre 2018,

Il s’en est allé…

Loin, très loin de la terre d’accueil « YASSITOUNGOU »,

Il s’en est allé…

Lui, le père de trois belles « Yassé », dont les deux ainées pratiquent avec une dextérité à la « Capi DETA », le basket, sport roi des centrafricains.

Il s’en est allé…

L’enfant terrible de BEN-ZVI, fils du valeureux officier de l’armée centrafricaine (FACA), et vaillant ressortissant de la prestigieuse école militaire de St Cyr.

Il s’en est allé…

L’enfant de la maitresse, directrice de l’école Centre fille de Bangui, première femme Sous-préfète en Centrafrique.

Il s’en est allé…

Celui dont la grande sœur Sylvie a été ministre en Centrafrique, et dont le frère Youri est conseiller général à Sarcelles en France.

Il s’en est allé…

L’arbitre le plus impartial qu’ai connu le Centrafrique

Il s’en est allé…

L’attaquant vedette de l’équipe de football de BEN-ZVI

Il s’en est allé…

L’organisateur du plus grand tournoi de basketball des jeunes en Centrafrique. Lors d’un de ces tournois fut inauguré le premier terrain en parquet de la Centrafrique.

Il s’en est allé …

Le dirigeant de Sarcelles basketball,

Il s’en est allé…

Celui qui a permis les premières rencontres hebdomadaires des basketteurs centrafricains de l’hexagone dans les salles de la commune de Sarcelles

Il s’en est allé…

Le « Consul de Centrafrique », nombreux sont les derrières qui se sont posés sur les canapés de la maison du peuple sise à Sarcelles

Tu t’en vas…

Tu t’en vas, certainement avec le sentiment d’avoir accompli ta mission. Et tu as raison.

Homme de culture aimant les chiffres, tu as préféré enseigner la comptabilité aux enfants de nos anciens colonisateurs, et tu as souvent fait le choix d’enseigner à ceux qui sont proches des Bantous de l’Afrique centrale. C’est ainsi que tu as délivré tes cours aux enfants « blancs, black et beurs » de Sarcelles, puis à ceux de Mayotte pour finir en Guyane, terre native du premier gouverneur noir de l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F), Félix EBOUE.

Mission accomplie dans la promotion du basket, depuis le passage de l’équipe nationale à Vichy en 1987, où tu es devenu le bras armé de la Fédération Centrafricaine de Basketball, avec quelques routines ; celle qui te caractérisait, était d’emmener les joueurs de l’équipe nationale manger au « Flunch » du coin à tes frais.

Arbitre, entraineur, joueur, c’est avec plaisir que je t’ai vu arriver en Guyane et encadrer les jeunes de l’équipe de Macouria. Tes qualités d’entraineur se prouvaient par ta 2e fille, qui a été désignée plusieurs fois meilleure joueuse de sa catégorie, et est également membre de la sélection des U17 de Guyane.

Tu étais de tous les combats pour le développement de notre cher et beau pays. Combien de fois, nous, nous sommes retrouvés en Guyane à parler des projets de développement pour la RCA. Je retiens de tes conseils la patience, oui il nous faut être patient, et espérer qu’un beau jour notre cher et beau pays se développera.

Tu vas me manquer, tu vas nous manquer, tu pars et tu nous laisse avec un grand vide. Que dire à maman, à ta femme Mimi, à tes enfants, à Touchatout, et Youri ?

Que dire à Blaise, à Achille, à Amédée, à Gabin, aux jeunes premiers de Benz Vi qui se retrouvaient à la « Citadelle » ?

Que dire à tes amis de TONDEMA, à d’Acquin, à Osbi, à Donatien, à Nicaise, à Thierry, à Edgar, à Hervé, à Nico, à Alain, à Flexo, à Régis, à St Julien, à Batex, à Toutou, à Triumph, à Yannick, à Francky, à Patou, à Sylvain, à Gabindo et Maudit ?  Que dire à tous ces gens, à toutes ces personnes à qui tu as donné ton amour, ton amitié et ta sportivité ?

C’est là, que me revient à l’esprit les propos d’un grand homme africain ; puisse ces mots atténuer nos douleurs…

’Ceux qui sont morts ne sont jamais partis. Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire et dans l’ombre qui s’épaissit,

Les morts ne sont pas sous la terre,

Ils sont dans l’arbre qui frémit, ils sont dans le bois qui gémit,

Ils sont dans l’eau qui coule,

Ils sont dans la case,

Ils sont dans la foule,

Les morts ne sont pas morts. ‘’

Puisse le Bon Dieu insuffler ton esprit patriotique aux enfants de la Centrafrique, pour que vive la RCA. Que Dieu t’accorde sa paix.

Tes frères,

Docteur Crépin KEZZA.

 

1 thought on “…Gilles MAZOUNGOU, même parti, ne cesse d’être à nos côtés…”

  1. Au nom de toute la famille Mazoungou je vous prie d’accepter notre profonde gratitude pour ce bel hommage à mon frère Gilles Mazoungou que la mort nous a arraché trop tôt.
    C’est la volonté de Dieu, et comme vous l’avez si bien dit, il a certainement fini sa mission sur terre, qu’il en soit. Il me manque terriblement, il nous manque à tous mais il est à jamis à nos côtés et dans nos cœurs
    Repose en paix Gillou, mon frère.
    Soyez benis.

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