Par Bamara-ebook et OUANGOLO Gabin.
Bamaraebook me donne aujourd’hui l’occasion de vous parler de Gilles Arthur Emile MAZOUNGOU, dit Mazoux comme on aimait l’appeler. Et oui vous avez compris qu’il n’est plus des nôtres (Regrets, Tristesse, et Douleur).
J’ai fait la connaissance de Gilles et de toute sa famille (sa grande sœur, ses petits frères et, sa maman) au quartier Ben-Zvi, lorsque la famille s’y était installée dans les années 80. Nous avions remarqué un garçon attachant, souriant, d’une politesse rare.
Gilles était apprécié par la plupart d’entre nous… mais pour moi, Gilles était mon petit frère, celui que j’aimais taquiner, enquiquiner, charrier et qui me le rendait bien, toujours avec politesse, ce respect qui le caractérisait.
Gilles était un passionné de sport, de foot à l’époque. Je me souvenais de nos matchs organisés par la fédération de Ben-Zvi sur la propriété de mon père, que nous avions en une après-midi nettoyée pour en faire un terrain de foot, sous la direction de « DAKOMODA » le président. Aubin devrait bien se souvenir de ces moments joyeux, avec Charles, Amédée, Alain, Tété, les regrettés Sakangué et Rock… puis les autres, une belle époque d’amitié et de fraternité.
Je revois encore la joie de Gilles, tout content, euphorique après une belle action de jeux ou quand il marquait un But (et oui il lui arrivait d’en mettre des buts et, encore si c’était moi dans la cage, Waoooh !!!) il pouvait me le rappeler des jours durant, se moquer de moi encore et encore (là, c’est oublié le respect envers l’aîné). C’est comme ça que je l’adorais mon petit Mazoux.
Je n’ai pas en souvenir, Gilles manquant de respect envers son prochain et, tout le monde, le lui rendait bien, même s’il ne se laissait pas faire, Gilles ne manquait de respect à personne.
Un jour, on apprit que Gilles, ses frères et sœurs sont partis pour la France rejoindre leur maman qui entamait une carrière dans la diplomatie. Cette séparation n’était pas dramatique pour moi, puisque j’étais persuadé que nous allions nous revoir.
Quand je suis arrivé en France dans les années 90, j’étais content de retrouver mon petit, qui a grandi et, surtout il était resté toujours le Gilles poli, respectueux, en plus très disponible pour rendre service. J’en veux pour preuve ses nombreux engagements dans les milieux associatifs et sportifs de Sarcelles, sa ville d’adoption, où il s’était investi dans le Basket-Ball et, auprès des jeunes.
J’ai connu Gilles à Bangui comme un passionné de Football. En revanche, j’avais découvert en France un Gilles excellent basketteur, pilier de son équipe de Sarcelles. C’était lui qui m’avait même encouragé à passer mon diplôme d’arbitre départemental de Basket et, m’avait fait intégrer une équipe de foot à Sarcelles.
Au final, Gilles n’était pas devenu enseignant par hasard, car c’était une suite logique de sa personnalité, celle d’être là pour les autres, à partager, transmettre son savoir…
Quand on se retrouvait à Sarcelles chez la maman, on passait notre temps à nous rappeler des anecdotes de notre adolescence à Ben-Zvi, qu’est-ce qu’on en rigolait…
Eh oui ! Mazoux, tu es parti !!! Et, OJG (comme tu aimais m’appeler) n’a plus que les larmes aux yeux, mais aussi des SOUVENIRS pleins la tête !
Qu’est-ce que tu me manques mon petit !
Au fait, tu nous l’avais si bien caché ton autre prénom, Emile ! Whaoo !!! C’est un vieux prénom J
Oh Gabin, c’est tellement dur, le temps s’est arrêté pour moi ce 5 décembre 2018.