Le Président Jean Bédel Bokassa

UNE RECOMPENSE PRESIDENTIELLE

Par éditorial Bamara e-Book.

Le Président Jean Bedel Bokassa, Président de la République Centrafricaine de 1966 en 1979 (Empereur déchu), avait pour habitude de se balader la nuit dans la ville de Bangui pour épater ses visiteurs de marque, ou même parfois seul, pour voir comment se comportait les habitants de sa capitale, une fois terminée l'agitation de la journée. Il conduisait  lui-même sa voiture  et s’il croisait quelqu'un à pied, s'arrêtait pour l’inviter à bord  pour échanger avec lui, ou proposer de le déposer.

1. Bokassa était connu pour son comportement excessif, tantôt pour sa générosité tantôt pour sa rigueur, mais c'est ce qui faisait sa personnalité.

Ce fameux soir du 1er décembre 1971, au stade Barthélémy Boganda de Bangui se jouait la finale de la coupe de la fête nationale entre l'équipe ASOPT et SCAF.

Bokassa accompagné de son  épouse Cathérine, très élégante, s'est rendu  au stade de basket, invité dans le cadre de la cérémonie officielle, afin de remettre la coupe aux gagnants du soir. Assis à la tribune officielle, ils se mirent donc à regarder ce match de finale  très animé.

Apres quelques minutes de jeu, M. le Président, novice en matière de basketball, fût épaté par le meneur de l'équipe de SCAF, Kobrack, un joueur de petite taille, environ 1, 65 m , qui en cette soirée  plus adroit que d'ordinaire,  faisait en ce jour de fête, une prestation remarquable.

1. le Président, un homme aussi de petit gabarit, était admiratif de ce joueur, qui se distinguait si bien, parmi tous les joueurs de grande taille, présents sur le terrain.

Non seulement, d'être sacré meilleur joueur de la finale, Kobrack et son équipe remportèrent la coupe.

A la fin du match, avant de se retirer, le Chef de l'Etat a félicité personnellement Kobrack en lui remettant une enveloppe, contenant la coquette somme de 200 000 Francs cfa.

M.Bokassa apprit dans la foulée que Kobrack était gendarme, et ordonna de suite qu'on élève son grade au niveau supérieur.

Ainsi était notre Président (paix a son âme), imprévisible, spontané et prenant ses décisions en fonction de ses émotions, ce qui en faisait un être redouté, mais apprécié et qui restera gravé dans notre histoire nationale avec une certaine fierté.