Par Editorial Bamara e-Book
Bonjour Monsieur le Centre National de Basketball «CNBB Martin Ngoko ».
Vous souvenez vous de moi? En tout cas moi je ne vous oublierai jamais… C’est chez vous que j’ai regardé mon premier match, c’est chez vous que j’ai commencé le basket, c’est chez vous que j’ai joué mon premier match en benjamin, et c’est aussi chez vous que j’ai joué mon dernier match en senior avant mon expatriation.
Vous avez été le lieu de nombreux évènements sportifs, culturels, artistiques et religieux comme; le championnat national de basketball, la Coupe d’Afrique des Nations de Basketball en 1974 , le cirque des Chinois, les visites du “Sport Ambassadeur”, le match Pétro Athlético de Luanda vs Red Star, le match de ONATRA vs Hit Trésor, les tournois de Ping-pong, la comédie de Jean Michel Kankan, les One man show animés par l’orchestre Muziki de Yézo qui furent gagnés par les artistes musiciens, Manassé, Igo Séma (Court-Circuit), la célébration du mariage du regretté célèbre footballeur Tola et Michael, les concerts de Koffi Olomidé, de Musiki, de Canon Stars, de Evoloko, mais aussi les campagnes d’évangélisations…
Conçu en 1973 par le Président de la fédération centrafricaine de basketball François Pehoua et, construit sur financement du gouvernement centrafricain pour l’organisation de la coupe d’Afrique de 1974, vous avez été tour à tour sous la présidence des dirigeants successifs, Eugène Célestin Mbédo, Guy Darlan, Zarrambaud Assingambi, Patrice Endjigboma, Jean-Claude Sappot, Constant Gouyomgbia Zézé, Vincent Sakanga, Gaston Gambor, Thimoléon Mbaikoa et, pour finir avec Bomayako, avant que Joseph Bozizé Djodjo élu en 2011, ne décida de déménager les activités de ladite fédération au Stade Omnisport.
Je sais que vous avez vu plusieurs générations grandir et, en voir certains d’entre nous quitté cette vie d’ici-bas. On ne peut parler du basketball centrafricain sans vous citer en premier. C’est avec tristesse que je constate aujourd’hui que vous avez pris de l’âge, subi les ravages du temps et, délaissé sans entretien de la façade défraîchie…Les post sur les réseaux sociaux nous révèle, un hangar enherbé à l’extérieur, quand on découvre à l’intérieur, un marquage de terrain quasi illisible, des lattes manquantes dans le parquet, des bureaux sans portes, des panneaux rouillés, des peintures écaillées, des gradins poussiéreux et comble de tout, l’unique structure servant de guichet de billetterie détruite, un lieu déserté, présentant toutes les caractéristiques d’un immeuble désaffecté.
Vous êtes le reflet d’un bien, mal récompensé… car vous allongez la liste des monuments symboles oubliés ou détruits. Après toutes ces belles années, les joies et animations que nous avons partagées ensemble, nous n’avons pas su être reconnaissants; en vous entretenant à la hauteur de ce que vous méritez, afin que la jeune génération puisse elle aussi partager votre histoire.
Après tous ces souvenirs nostalgiques, nous souhaitons vous remercier d’avoir fait partie de notre vie; pour nous avoir inculqué des valeurs qui ont fait de nous les individus que nous sommes aujourd’hui. Bon nombre d’entre nous ont réussi dans la vie grâce à vous, car vous fréquenter nous a tenu éloigné du chemin de la violence, des mauvaises compagnies et, surtout développé notre esprit de compétiteur et de camaraderie sans distinction dans les sentiments d’appartenance, ethnique ou religieuse.
C’est pourquoi aujourd’hui, je lance un appel à mes amis lecteur des articles Bamara e-book, qui ont une profonde pensée pour le Centre national de basketball «CNBB Martin NGOKO », de réfléchir ensemble avec nous, autour d’un projet d’aide, de contribution à la réhabilitation de ce patrimoine sportif, culturel.
J’ai tellement d’anecdotes avec vous, Monsieur CNBB, mes amis de l’époque assurément, parfois je me demande, si vous aviez le pouvoir de parler, quelles histoires choisiriez-vous de partager?
A bientôt Grand Chef !!!